Entre les fashion weeks africaines, l’exportation des tissus et les défilés en Occident, le stylisme africain est en plein essor. Inventive, la nouvelle génération formée dans les plus prestigieuses écoles de mode du monde, comme le tailleur Omar Asim à la Central Saint Martins de Londres, développe une vision globale de la mode tout en revendiquant son héritage africain. De plus, les marques de luxe comme Dolce & Gabbana, Proenza Schouler, Barbara Bui, Burberry, Gucci ou Dries Van Noten ne se privent pas d’utiliser des imprimés panthère ou ethniques, séduisant les fashionistas, mais réduisant pour le commun des mortels la mode africaine aux animaux de la brousse et au wax, qui n’est qu’un des nombreux tissus offerts par le continent. À travers toute l’Afrique, la volonté des créateurs africains est de mettre en valeur les techniques et savoirs locaux sans ignorer les consommateurs sur place. Ils s’attachent à fabriquer des vêtements qui puissent s’exporter mais aussi se porter à Bamako et à Abuja.
Résultat ? Une émulation positive dans toute l’Afrique avec des pays locomotives comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, le Sénégal et le Ghana qui entraînent leurs voisins dans leur sillage. Signe des temps qui changent, les marques occidentales comme Mango, Zara, Topshop ou Asos ouvrent des franchises sur le continent tandis que le plus grand multimarque de luxe d’Afrique, Temple Muse, connaît à Lagos un succès continu depuis 2008.